Comment Eugène de Rastignac témoigne de l'évolution de l'Aristocratie et de la Bourgeoisie du XIXème siècle ?
26 janv. 2012
I- Un personnage réaliste du XIXème siècle.
Le mouvement réaliste de Balzac décrit la société du XIXème siècle. Alors que la révolution de Juillet (1830), la bourgeoisie détient l’argent telles les filles Goriot et l'aristocratie le pouvoir. En se regroupant dans les salons (faubourg St-Germain) chez la duchesse de Bauséant. On ne fait plus fortune par les armes mais par les études. Paris exerce une attraction dans toute la province et même à l'étranger, en matière d'études donc de possibilité d'élévation dans la société. Les deux secteurs d'études adéquats sont alors la médecine (c'est la vraie choisies par Branchon) et le droit, la vrai de Rastignac. Il loge à la pension Vauquer à son arrivée à Paris, proche du quartier latin, quartier où résidait les étudiants venus de province. Balzac tient à la précision des lieux qui peuvent se trouver sur un plan de paris comme on le trouve dans de nombreuses éditions du Père Goriot. Il a une évolution qui est ancrée dans un contexte temporel logique.
- 1819: Roman d'apprentissage - Amant de Mme Nucingen (Le Père Goriot)
- 1822: Membre du monde des "roués parisiens" (Le Cabinet des antiques)
- 1828: Réalise du profit, bonne situation de sa famille (L'interdiction)
- 1829-1831: Désabusé (La peau de chagrin)
- 1833:1836: Ministre (La Maison Nucingen)
- 1840: Mariage (Les députés d'Arcis)
Il apparait également dans d'autres oeuvres moins importantes...
II- Evolution liée à l'aristocratie et à la bourgoisie.
Rastignac évolue durant les romans où il apparaît. Il arrive innocent de sa province (Charente) pour s'instruire et faire fortune. C'est l'objectif à l'époque des nobles (De Rastignac) qui sont ruinés. Les nobles représentent cependant le pouvoir que souhaite acquérir la bourgeoisie et se maintiennent en position de supériorité dans leurs attitudes. Il y a une fissure entre les"vieux quatre-vingt-treize"(citation de la Duchesse de Langeais dans le Père Goriot), révolutionnaires et aristocrates qui veulent reprendre leurs influences(monarchie de Juillet, deuxième Restauration). Les nobles se rencontrent les uns les autres dans des salons au faubourg Saint-Germain (lieu de l'aristocratie) où souhaite pénétrer la bourgeoisie (cf: Delphine de Nucingen) mais où elle est refusée, ce qui reste un cercle hermétique. Rastignac est d'origine aristocrate, et cousin éloigné de la duchesse de Beauséant, c'est par son lien avec elle que démarre son ascension. Il prend de l'importance aux yeux de la baronne de Nucingen car il représente pour elle l'opportunité d'entrer dans les salons de la Duchesse. Ainsi, il est au carrefour des deux groupes et se fait accepter ainsi, grâce aux prédispositions que lui offrent son nom et l'arrivisme de nombreuses personnes dont Delphine de Nucingen et lui-même.
25 janv. 2012
III- Une ambition qu'il se donne les moyens d'atteindre.
A la fin de son roman d'apprentissage Le Père Goriot, il lance en regardant la ville de Paris "A nous deux maintenant !" signe de son ambition déjà apparente dans le premier roman. Dans ce roman, il a pu tirer parti de ses erreurs, qu'il ne refera pas.
Ainsi, ces deux pères spirituels sont Vautrin, trop révolté, qui veut agir à l'extèrieur alors qu'il saura se faufiler au plus près de la société avant de faire sa place de l'intérieur ; et Goriot, qui lui montre la voie de l'abnégation en lui achetant un appartement, lui offre son départ dans la société : "Nous allons commencer demain notre vie heureuse". Il apprend des erreurs de tous deux. Il sait utiliser son réseau familial (Mme de Beauséant) et apprend d'elle que la naïveté (envers son amant) peut faire tout perdre rapidement (elle se retire de la vie parisienne). Il comprend qu'il ne doit pas être victime de ses sentiments qui sont des failles où se loge la faiblesse (il rompra avec Mme de Nucingen). Il parvient à grâvir les échelons par les femmes (enseignement tiré par Vautrin qu'il met en preuve jusqu'à son mariage avec la fille du baron de Nucingen). Il découvre que les rapports entre humains sont toujours conflictuels peu importe le réseau social où l'on se situe, car la recherche de pouvoir engendre cela. Ne voulant par renoncer au pouvoir, il met de côté ses valeurs. L'ambition seule domine alors.
Ainsi, ces deux pères spirituels sont Vautrin, trop révolté, qui veut agir à l'extèrieur alors qu'il saura se faufiler au plus près de la société avant de faire sa place de l'intérieur ; et Goriot, qui lui montre la voie de l'abnégation en lui achetant un appartement, lui offre son départ dans la société : "Nous allons commencer demain notre vie heureuse". Il apprend des erreurs de tous deux. Il sait utiliser son réseau familial (Mme de Beauséant) et apprend d'elle que la naïveté (envers son amant) peut faire tout perdre rapidement (elle se retire de la vie parisienne). Il comprend qu'il ne doit pas être victime de ses sentiments qui sont des failles où se loge la faiblesse (il rompra avec Mme de Nucingen). Il parvient à grâvir les échelons par les femmes (enseignement tiré par Vautrin qu'il met en preuve jusqu'à son mariage avec la fille du baron de Nucingen). Il découvre que les rapports entre humains sont toujours conflictuels peu importe le réseau social où l'on se situe, car la recherche de pouvoir engendre cela. Ne voulant par renoncer au pouvoir, il met de côté ses valeurs. L'ambition seule domine alors.
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